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diriger ses débats avec une remarquable entente des questions et une impartialité à toute épreuve, est plas d'une fois descendu dans la lice des discussions avec un plein succès et qui a veillé avec une sollicitude infatigable et de tous les instants sur les intérêts d'une institution au service de laquelle il a libéralement mis la fermeté de son caractère, sa vaste érudition et toutes les ressources de sa belle intelligence.

Messieurs, c'est à une époque mémorable dans l'histoire que notre Société a pris naissance ;

Un heureux concours de circonstances a présidé à sa formation;

Dès son installation, elle a été entourée de la faveur du gouvernement et le Souverain l'a prise sous son patronage;

Elle a déployé des qualités propres, qui lui ont déjà donné une grande consistance et qui sont de nature à favoriser son développement;

Eile a produit des travaux que la science peut consulter avec fruit;

Elle a honoré les maîtres;

Elle a témoigné de sentiments qui ne peuvent que lui attirer les sympathies des hommes de cœur ;

onctueuse, d'une odeur fortement prononcée d'iode, colorait la peau. Mêlée à de l'eau et à de l'alcool, l'analyse chimique démontra, que l'iode s'y trouvait dans sa majeure partie en état de solution franche, et qu'il s'y était formé avec la glycérine plusieurs iodures. Avec la solution ainsi obtenue, on fit des expériences, en commençant d'abord par l'appliquer sur l'épiderme à l'état normal, puis à l'état de maladie et enfin sur des plaies, de la manière suivante: on trempait un pinceau dans la solution, on en enduisait ensuite les surfaces en les recouvrant avec du papier de guttapercha, que retenaient par ses bords des bandelettes agglutinatives, pour empêcher l'évapora tion de l'iode. Après 24 heures d'application, on enlevait l'appareil et l'on faisait des fomentations froides. On ne procédait à de nouvelles applications de cette solution, que tout autant que l'aspect des parties malades et le degré de la maladie le comportaient, et cela rarement avant le second jour.

Immédiatement après l'application de ce remède, les sujets soumis à l'expérience ressentaient des douleurs brûlantes locales, plus ou moins vives, selon le degré de l'affection et la sensibilité individuelle, et d'une durée qui allait rarement au

delà de deux heures.

ration.

Elle a fait acte d'autorité sous le point de vue disciplinaire L'état général n'en ressentait aucun dérangement. L'épideret elle tend ainsi à rétablir dans sa plénitude la considération due à la profession: que de conditions de succès! Pour l'assa-noncée chez les malades. Aucune trace d'iode n'était plus vime des individus sains prenait une teinte noirâtre, moins prorer d'avantage, pour qu'il soit plein, Messieurs, nous n'avons sible sur la surface des plaies deux heures après l'application de qu'à suivre la direction que nous avons prise dès le commenla solution et le papier de guttapercha n'a jamais subi d'altécement. Continuons de rester unis; resserrons s'il est possible les liens qui nous attachent déjà les uns les autres; dégageonsnous de tout esprit de susceptibilité exagérée; ayons la plus compléte impartialité; sachons gré de leurs efforts aux travailleurs, en rendant hommage sans restriction aucune au mérite qui se voue à notre institution; résignons-nous à la critique lors même qu'elle ne serait pas rigoureusement juste; si nous attaquons, faisons-le sans amertume; souffrons l'indépendance des opinions, sachons faire parfois le sacrifice de notre manière de voir personnelle à celle de la masse de la Société, devant la raison de laquelle la nôtre doit souvent plier dans l'intérêt de l'ordre et de la marche régulière des choses, et ayons la certitude que nous arriverons au but non sans quelque succès, ni quelque gloire peut-être. Soyons persuadés d'avance que nos efforts trouveront leur récompense dans la considération d'un pays qui, en dernière analyse, est la patrie pour les uns et, pour les autres une terre hospitalière, qui a déjà su reconnaître ou qui reconnaîtra infailliblement le mérite scientifique qui les distingue et les qualités morales qu'ils sont venus lui apporter.

REVUE DE LA PRESSE MÉDICALE.

Effets thérapeutiques de la solution d'iode dans la glycérine, par Mr. le docteur M. RICHTER.. L'auteur désirant expérimenter extérieurement l'action de l'iode à haute dose en solution et de façon à en rendre l'absorption aussi active que possible, fit dissoudre demi-once d'iodure de potassium dans une once de glycérine. I a glycérine n'en subit aucun changement, si ce n'est dans sa saveur qui, de

douceâtre devint alcaline.

Il y ajouta demi-once d'iode pur qui, en quelques heures, s'y est dissout complètement. Cette solution d'un brun foncé,

1o L'iode préparé comme il est dit, agit en guise de caustique:
L'auteur résume ainsi les résultats de ses expériences :
20 son action médicatrice est très-puissante contre les affections
scrophuleuses, syphilitiques et contre le lupus; 3° il produit
la résolution des lupus les plus enracinés et les plus profonds,
sans corroder la peau qui se reforme par la guérison;
40 en
affectée, ses effets s'étendent sur la partie entière; 5o son ac-
enduisant de cette solution une partie seulement de la surface
tion se fait particulièrement sentir contre des plaies vastes et
de son exécution; 6° ce n'est qu'après des applications réitérées
plates, et ce moyen se recommande à cause même de la facilité
avait lieu quand la surface des plaies était à peu-près cicatrisée.
que les douleurs locales ont augmenté, et cette augmentation
L'auteur promet des communications ultérieures à ce sujet.

(Ann. de Méd. de Schmidt, etc. Vienne).

De la Méningite rhumatismale par M.THORE FILS. -Cette maladie, signalée par Storck, Stoll, Scudamore etc., a été observée de nos jours par MM. Gosset, Vigla et Cossy. En attendant un travail étendu sur la matière par M. Bourdon, M. Thore vient à son tour confirmer l'existence de cette affection, en rapportant une observation fort détaillée, dont nous regrettons de ne pouvoir donner que le résumé.

Un épicier âgé de 27 ans, de tempérament lymphatique, est atteint de rhumatisme aigu aux deux genoux d'abord; les autres articulations furent prises ensuite. Point de lésion du côté du cœur. Quelques jours après, les douleurs artículaires s'amendèrent, puis finirent par disparaître, pour faire place à des symptômes cérébraux les plus inquiétants: délire, agitation, insomnie, cris, chants, regard incertain, urines involontaires etc. Ces phénomènes cessèrent avec le retour des douleurs articulaires, et le malade a fini par guérir complètement.

(Gazette Medicale de Paris, No 5, 1837).

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Études et observations cliniques sur le rhu. L'un est relatif à un homme de 31 ans, d'une constitution matismes cérébral, par le Dr. GUBLER, p'.agrégé à la fa- moyenne, d'un tempérament sanguin, qui, après un travait pé culté de Médecine de Paris, etc.-L'auteur de ce mémoire, après nible suivi de refroidissement fut pris pour la première fois avoir signalé les travaux qui, dans ces derniers temps, ont ra- de rhumatisme poly-articulaire aigu. Admis à l'hôpital, quatre mené l'attentiondes médecins sur les manifestations cérébrales jours après le début, on constate les signes ordinaires de la madu rhumatisme, vient apporter de nouveaux faits analogues à ladie avec fièvre forte (104 pulsations) et souffle doux au 1er ceux qui ont été produits par M. le Dr. Vigla, dans une temps, ayant son maximum d'intensité à la pointe du cœur. discussion récente à la Société Médicale des hôpitaux de Paris. Pendant quatre jours le malade est soumis à un traitement Les phénomènes observés du côté du cerveau, dans le cours antiphlogistique énergique (trois saignées, ventouses scaridu rhumatisme articulaire aigu, sont variés. Suivant M. Vigla, fiées) qui est suivi d'un amendement notable dans tous les les observations récemment publiées trouvent leur place dans symptômes. l'une des trois divisions suivantes: 1° rhumatisme compliqué de délire, 2o méningite rhumatismale, 3o apoplexie rhumatismale. M. Gubler pense que ces catégories ne répondent pas à tous les faits signalés par les au teurs. Où placer, par exemple, ces douleurs de tête multiformes dont parle Van Swieten, après Boerrhaave, et qui alternent à plusieurs reprises avee les douleurs articulaires? Elles méritent, selon M. Gubler, de former un groupe distinct de tous les autres et doivent commencer la série des complications cérébrales du rhumatisme. On aurait alors la gradation suivante: céphalalgie, délire, méningite et apoplexic de nature rhumatismale.

M. Gubler rapporte un fait, entre plusieurs qu'il a observés, qui rentre dans la première catégorie.

Il s'agit d'une femme de 55 ans d'une bonne constitution et habituellement bien portante, mais débilitée par des оссираtions fatigantes et des peines morales. Cette femme, à la suite d'un excès de fatigue, est prise d'un malaise général et d'une courbature qui la forcent à s'aliter. En même temps, perte d'appétit et de sommeil, céphalalgie continue avec paroxysmes nocturnes intolérables, douleurs vagues dans les membres, peu

de fièvre.

Le cinquième jour, après un refroidissement, les douleurs redoublent d'intensité. On prescrit 1 gramme de sulfate de quinine en quatre paquets. Le soir, agitation, délire; on est obligé de mettre au malade la camisole.

Le lendemain, douleurs moins fortes, le bruit de souffle a reparu plus intense, le second bruit est un peu étouffé; pouls petit, fluctuant, 112 pulsations. Vers le soir, après une journée calme, le malade est pris subitement d'angoisses, de dyspnée et meurt.

A l'autopsie, on constate dans plusieurs articulations un liquide séro-purulent et dans celle du poignet droit une véritable fausse membrane; dans le cœur, caillots volumineux dont l'un est très résistant; dans le ventricule gauche, traces d'endocardite. Les enveloppes de l'encéphale, l'arachnoïde surtout, sont très épaisses et résistantes; mais cette lésion paraît ancienne. Quant au cerveau, à la moelle et à ses enveloppes, ils ni dans les principaux vaisseaux, ni dans les viscères. ne présentent rien d'anormal. Il n'existe aucune trace de pus

le fait rare de la suppuration articulaire dans un cas de rhuIndépendamment de l'intérêt qu'offre cette observation par matisme aigu, il faut noter l'absence de toute lésion cérébrale en rapport avec le délire observé chez le malade.

M. Gubler se demande si la complication cérébrale, dans ce cas, doit être attribuée au refroidissement ayant produit une répercussion, ou à l'action du sulfate de quinine. M. Gubler croit que les adversaires de ce médicament ne seraient pas dans la vérité en l'accusant de tout le mal, la dose de 1 gramme étant trop faible pour produire des phénomènes bien martout au plus aurait-on le droit de le considérer comme cause adjuvante.

M. Gubler pense d'abord à une hypérémie cérébrale et il prescrit un purgatif composé de calomel et d'aloès, des sinapismes, une tisane de chiendent et la diète. Ces symptômes persistent seuls pendant deux jours, après lesquels les deux articulations tibio-tarsiennes sont prises d'une vive douleur avec gonflement et rougeur mal circonscrite sur le trajet des coulisses tendineuses placées derrière la malléole; fièvre assez intense; disparition de la céphalalgie. (Sulfate de quinine, 1 gramme en trois doses, chiendent, liniment laudanisé, bouillon).qués; Les jours suivants, les genoux, les hanches, les poignets et les coudes sont successivement envahis; la fièvre reste modérée.

Le traitement est continué pendant quatre jours; alors, les arthrites rhumatismales étant apaisées, on cesse le sulfate de quinine. Un peu après la malade est prise d'un violent lumbago, puis d'une conjonctivite double qui cèdent à des moyens. appropriés. La céphalalgie ne reparut pas et la malade se rétablit entièrement.

Dans ce cas,dit M. Gubler,la céphalalgie, de forme gravative, ne pouvait être rapportée à un rhumatisme du cuir chevelu on des parois crânienues; ses caractères, les troubles fonctionnels dont elle était accompagnée, tout indique qu'elle dépendait d'une hypérémie cérébrale. Il est remarquable que le sulfate de quinine, loin de rappeler la douleur de tête, ne donna lieu à aucun des phénomènes qui dénoncent l'intoxication quinique, ce que M. Gubler attribue à la dose modérée de 1 gramme administrée par jour.

Quant à la mort soudaine, elle est dûe évidemment à la formation de caillots dans le cœur.

L'autre fait se rapporte à une femme de 32 ans, anglaise, mère de 12 enfants, d'une forte constitution, souffrant du oie depuis 3 ans, et ayant éprouvé de grands chagrins domestiques.

Prise de rhumatisme articulaire aigu, elle entre à l'hôpital le 7me jour de la maladie. On constate alors un léger ictère et un rhumatisme généralisé très intense. On remarque en outre des traînées d'un rouge sombre sur le trajet de plusieurs gaines tendineuses, et, sur quelques points de la peau,une éruption de petites pustules analogues à celles de l'impétigo. Le pouls donne 130 pulsations, pleines, fortes. Double bruit de souffle au premier temps à la région du cœur. On prescrit 1 gramme de sulfate de quinine et le lendemain la même dose, plus 5 centigrammes d'opium.

Le 3me jour, on remarque de l'excitation, du subdélirium ; parole brève, anxieuse, œil brillant, pupilles contractées; 136

M. Gubler rapporte ensuite deux faits qui rentrent dans les pulsations. L'éruption miliaire s'est étendue au dos et au cou, deux premières catégories de M. Vigla.

(saignée de 400 grammes, 20 sangs ues derrière les oreilles.

Dans la journée, le délire, l'agitation augmentent et la malade succombe le lendemain matin.

A l'autopsie, on trouve des suppurations multiples dans les articulations et les coulisses tendineuses; une endo-péricardite, et, du côté du cerveau, des signes évidents de méningoencéphalite. La foie etait hypertrophié et graisseux.

Ce cas rentrerait donc dans la catégorie des rhumatismes avec méningite.

En ce qui concerne l'apoplexie rhumatismale, toutes les analogies, dit M. Gubler, doivent la faire admettre, mais les faits invoqués récemment n'en démontrent pas encore rigoureusement l'existence. M. Gubler résume les principaux points développés dans son mémoire par les propositions suivantes : A. La tradition médicale et les recherches modernes se réunissent pour établir l'existence des déterminations morbides de la diathèse rhumatismale vers le cerveau.

B. Les causes occasionnelles et adjuvantes des accidents cérébraux du rhumatisme paraissent être les lésions antérieures du cerveau et de ses membranes d'enveloppe, les fatigues intellectuelles et les peines morales, les refroidissements et peut-être l'action du sulfate de quinine à très-haute dose.

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de recourir à la seconde par la raison que si les diverses mé thodes pour la pratiquer ont eu quelque succès, il faut reconnaître, avec M. Velpeau, que, quand il s'agit des artères intercostales, on ne peut presque jamais saisir le vaisseau avec des pinces et le lier en dehors.

Ce traitement rationnel et si heureux ajoute à la gloire de l'immortel Valsalva. La lenteur de la circulation a contribué à arrêter l'hémorrhagie qui s'était opérée et étendue sous le muscle pectoral. Le caillot a pu se former par suite de la diminution des mouvements des muscles intercostaux. Il a fait l'office d'un compresseur grâce auquel l'oblitération de l'artère s'est effectuée.

L'auteur fait observer que la partie fluide du sang de la tumeur anévrismale s'était versée dans la cavité de la plévre, et il s'explique ainsi l'orthopnée, la toux, les vomissements, l'impossibilité de se coucher du côté malade etc., etc.

Quant à nous, nous apprécions la valeur de l'observation de M. Bianchetti et du traitement qu'il a adopté, mais nous aurions désiré, pour pouvoir admettre l'existence de cet épanchement dans la plèvre, qu'il nous cût donné plus en détail les signes rationnels et physiques qui en pouvaient fournir la preuve, et établir que l'absorption n'a pas joué de rôle pour la

C. A l'occasion des complications encéphaliques, les arthrites rhumatismales s'apaisent quelque fois; mais pour ex-guérison de la maladie. (Giornale Veneto di scienze mediche, pliquer ce phénomène, il n'est pas besoin d'invoquer la thé orie des métastases, il suffit d'admettre une révulsion ou bien un balancement entre les deux grands systèmes nerveux de la vie organique et de la vie de relation.

Tomo 8°, Serie II. Luglio e Agosto 1856. Venezia, p. 29.)

Anévrisme poplité guéri par la compression. D. L'action de la cause rhumatismale se porte vraisem--M. le Dr.Scaranzio donne la description d'un cas intéressant blablement d'abord sur l'enveloppe séro-vasculaire de l'encé- d'anévrisme traumatique à la région poplitée, traité et guéri phale qui devient le siége d'un travail inflammatoire, mais con- radicalement par la compression de l'artère fémorale, dans la sécutivement la substance corticale participe à l'inflammation. clinique chirurgicale dirigée par le Pr. Porta. On s'est servi E. Il en résulte, selon l'étendue et l'intensité de la phle- du compresseur articulé de Broca, placé contre la branche gmasie, des expressions symptômatiques diverses: cepha-horizontale du pubis, appliqué pour quelques heures pendant lalyie,, délire, meningite, et suivant quelques médecins, apoplexie rhumatismale.

F. La dénomination de rhumatisme cérébral peut être appliquée à l'ensemble de ces manifestations de l'influence rhumatismale sur les centres nerveux encépaliques. (Archives générales de médecine. Mars, 1857.)

Anévrisme Traumatique guéri sans opération.-M. V. Bianchetti a publié un cas d'anevrisme traumatique, produit par la fracture de la quatrième côte gauche et la lésion de l'artère intercostale. La tumeur était élastique, pulsative, douloureuse, de la grosseur d'une orange, et siégeait sur le sein gauche. Elle s'élevait irrégulièrement vers la partie supérieure de la poitrine et s'avançait jusqu'à l'aisselle, en traversant la portion acromiale de la clavicule. La peau était dans son état normal, et il n'existait pas d': ugmentation d. la température. Respiration difficile, pas de fièvre.

Cependant, quelques jours après, se déclara la fièvre, à laquelle s'ajoutèrent l'orthopnée, la toux, le hoquet, les vomissements, et la paralysie du bras correspondant, effet de la compression du plexus brachial. Simultanément la tumeur s'affaissa d'une manière très notable.

Les moyens thérapeutiques consistèrent en huit saignées et en l'usage de la glace extérieurement et intérieurement, du seigle ergoté, et de l'eau de laurier-cerise à grandes doses. Par l'emploi de ces moyens, les symptômes généraux se calmèrent peu à peu, ce qui restait de la tumeur disparut, et le malade guérit parfaitement, sans la compression ni la ligature de l'artère intercostale. Il était impossible de pratiquer la première, parce que le malade ne pouvait pas la tolérer, et inutile

les premiers jours, et laissé ensuite en permanence. La guérison radicale a été obtenue après 53 jours de séjour à l'hôpital et constatée de nouveau quatre mois après. Le sujet de l'observation qui était villageois avait pu reprendie et continuer sans difficulté les travaux de sa condition.

De l'emploi de la glycérine dans diverses affections.-M. le Dr. Marieni médecin principal à l'Ospedale Maggiore de Milan a publié un mémoire sur la glycérine. Après un récit historique sur cette substance, produit de l'évaporation de l'eau qui a servi à la préparation du cérat diachylon simple, M. Marieni présente une indication des différentes maladies dans les quelles elle a donné des résultats très importants, et très avantageux Ces maladies sont la surdité même chronique, les dermatoses (eczéme, zoster, acné, ichtyose, pellagre, prurigo ete.) pourvu qu'elles ne soient pas liées à quelque lésion des organes internes, la gangrène nosocomiale enfin, contre la quelle M. Demarquay l'a mise en usage avec profit à l'Hôpital St.-Louis. L'auteur soutient d'ailleurs que l'action de la glycérine est émolliente à un degré supérieur à celle des huiles et des mucilages. On la mêle aussi à d'autres substances. Le Dr. Richter de Vienne l'a associée à l'iode; il a pansé avec ce mélange les chancres vénériens. Il l'a également employée contre le lupus.

(Annali Universali di Medicina, Milano, Dicembre 1856).

Du-collodion dans les orchites.-M. le Pr. Botto dans sa clinique a fait des expériences sur l'application du collodion particulièrement dans les orchites, et il a publié dans la Ligu ria Medica plusieurs cas de cette maladie traités avec succès.

Il a remarqué que par l'usage de ce remède, on évite tou-çais, en italien,en latin, en grec ou en turc. tes les conséquences fâcheuses qui suivent quelque fois la méthode ordinaire.

Incompatibilité du calomel et du looch aux amandes amères.—Un médecin ayant ordonné le looch blanc préparé avec les amandes amères, et y ayant ajouté du calomel, a obtenu un mélange brunâtre, effet de la décomposition du sel par l'acide hydrocyanique. Ce mélange est incompatible, et il ne faut pas perdre de vue que son administration peut être suivie de graves accidents, et qu'un empoisonnement mênie devient possible.

(Florilegio Medico, Roma, N° 2. 1856).

VARIÉTÉS.

Renouvellement du bureau de la Société de Médecine.-Dans la séance du 13 mars dernier, la Société a procédé au renouvellement de son bureau. M. Fauvel a été réélu président, M. Leval secrétaire spécial et M. Morris trésorier. MM. Cipriani et de Castro ont été nommés viceprésidents et M. Naranzi secrétaire général.

Fondation d'un prix; programme du premier concours. —La Société Impériale de Médecine vient de fonder un prix annuel de 5,000 piastres turques, qu'elle décernera le 15 février de chaque année, jour de sa fondation, au meilleur travail qui lui sera adressé sur la question qu'elle aura mise au concours.

Outre le prix indiqué, il y aura des mentions honorables. La Société se propose, par cette institution, d'encourager les recherches scientifiques ayant pour la Turquie un intérêt spécial et d'ouvrir par-là une lice à tous les médecins établis en Orient, sans exclure pourtant ceux qui, habitant d'autres pays, auraient fait de la question proposée l'objet de leurs études. Les vues de la Société seront comprises par tous les hommes qui ont à cœur les progrès de la science. La Société ne doute pas de leur empressement à répondre à son appel.

La question mise au concours cette année, est : la Topographie médicale d'une localité ou d'une circonscription quelconque, plus ou moins étendue, de l'Empire Ottoman. Les candidats

devront:

1o Indiquer les conditions physico-géographiques, géologiques, météorologiques et hygiéniques de la localité ou circonscription choisie pour objet d'étude, en insistant spécialement sur les causes d'insalubrité ;

2o. Signaler les maladies diverses qui règnent communé ment dans le pays, en accordant une attention particulière aux affections endémiques et épidémiques;

3o. Enfin, exposer en détail les mesures pratiques qui seraient le plus propres à faire disparaître ou à atténuer les causes d'insalubrité et de maladies qu'on aura signalées.

Exceptionnellement, le premier prix ne sera décerné que le 15 février 1859.

Les mémoires peuvent être indifféremment rédigés en fran

Ils devront être parvenus, francs de port et trois mois avant l'époque à laquelle le prix devra être décerné, à M. le Secré taire général de la Société à Constantinople, c'est-à-dire le 15 novembre 1858, terme de rigueur.

Le nom de l'auteur devra être contenu dans un billet cacheté portant une épigraphe qui sera reproduite en tête du

mémoire.

Les membres titulaires de la Société sont seuls exclus du

concours.

Réorganisation du conseil de l'école de médecine.—En vertu d'un Iradè Impérial, le conseil institué, il y a sept ans, à l'École Impériale de Médecine, pour faciliter l'administration des affaires médicales dans l'Empire, vient de recevoir une nouvelle organisation et des attributions mieux définies.

Dans la nouvelle organisation, ce conseil, présidé comme auparavant par le Directeur de l'Ecole, se compose des professeurs des classes médicales, de 4 des classes préparatoires, da sous-directeur de l'Ecole, de l'inspecteur et des premiers médecins des hôpitaux, de l'inspecteur des pharmacies, du phaimacien en chef de l'arinée et des deux Mouavins-beys, chargés de la police de l'École et de faire des répétitions aux élèves. Le conseil comprend trois sections ayant des attributions distinctes.

La 1re section, formée de trois membres pris parmi les professeurs des classes médicales, a pour attributions tout ce qui se rapporte à l'enseignement.

La 2me section doit s'occuper de ce qui concerne le service de santé militaire. Elle comprend six membres, dont trois sont choisis parmi les professeurs des classes médicales, deux parmi les premiers médecins des hôpitaux de Constantinople; le ssixième est l'inspecteur des hôpitaux.

La 3me section, constituée de 10 membres pris dans le conseil, doit s'occuper des affaires courantes, c'est-à-dire des questions médico-légales, et de tout ce qui se rattache à l'exercice de la médecine et de la pharmacie civiles.

Le conseil doit nommer en outre trois commissions permanentes, savoir: 1° la commission de présentation qui vérifiera les titres des condidats aux divers emplois; 2° la commission d'examen qui jugera leur capacité; 3o la commission du matériel qui inspectera le matériel destiné à l'école ou au service de santé militaire.

Les rapports de chaque section ou commission sur les affaires de sa compétence doivent être soumis au conseil réuni en assemblée générale.

IMPRIMERIE DE H. CAYOL.

PRIX

de l'abonnement :

12 Francs par an, port compris, pour tous les pays. Les membres Honoraires et correspondants de la Société recevront le journal en payant seulement la somme de 3 fr. pár um.

L'abonnemment est pour une année entière.

I" ANNÉE.

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ON S'ABONNE Ghez Koehler Frères, libraires, de la Societé à Constantinople, Victor Hassonà Paris," Villiams et Norgate, à Londres, F.C.Koebierà Leipsig, Tendler et. C. à Vienne, H. F. Munster · a Trieste, et chez tous les libraires de l'étranger.

Tout ce qui concerne la rédaction doit être adressé franc de port à Mr. le Sécrétaire général de la Société.

MAI, 1837.

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Constantinople, 30 Avril 1857.

Nous publions aujourd'hui la fin du mémoire de M. le Dr. Tian sur la fièvre miliaire. Nos lecteurs trouveront en même temps, dans le compte-rendu des séances de la Société, le commencement de la discussion engagée à ce sujet. M. le Dr. Barozzi, qui le premier a pris la parole, laissaut de côté la question de doctrine, s'est attaché à l'examen détaillé d'une des observations rapportées dans le mémoire, Pour lui, qui a vu le malade avec M, Tian, ce fait, présenté comme type de miliaire, pourrait bien n'être qu'un cas de variole anomale, analogue à ceux qu'on a signalés dans les épidémies de cette affection. La manière de voir de M. Barozzi a été combattue dans la séance suivante-dont le compte-rendu n'a pu trouver place dans ce numéro par M. le Dr. Cipriani qui a également observé le malade et qui partage l'opinion de M. Tian.

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Fidèle à son programme la Gazette n'a pas à prendre parti dans ces débats; elle se contentera de présenter l'exposé

FEUILLETON.

Exercice légal de la Médecine à Constantinople.

Vivre pour les autres et non pour soi. HUFELAND. Constantinople differe sous tous les rapports des autres capitales et tout en elle est dans un état anormal, irrégulier et exceptionnel. Unique dans son genre, celui qui voudrait la juger d'après ce qu'il connait des autres villes, n'aboutirait qu'à des déceptions. C'est un chaos, un dédale où l'on se perd, si l'expérience personnelle ou celle d'autrui fait défaut. Cet édifice social se soutient par le concours le plus extraordinaire d'une foule d'éléments contraires, hétérogènes et éventuels.

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exact des faits et des doctrines, laissant à ses lecteurs le soin de se former des convictions.

Comme on le voit, la discussion n'est encore qu'à ses débuts; elle n'a porté jusqu'ici que sur une question partielle; le point fondamental, savoir l'existence à Constantinople de la fièvre; miliaire, n'a pas encore été controversé. Nous pouvons aunoncer cependant que ce point sera débattu; et si nous ea jageons par la vivacité des opinions qui, à ce sujet, partagent › la Société, nous osons prédire que la discussion ne manquera ni d'animation ni d'intérêt. M. le Dr. Tian s'est réservé de, répondre à la fois à tous ses contradicteurs.

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A ce propos, nous devons à nos lecteurs une explication omise dans le programme de la Gazette Médicale d'Orient,

Les comptes rendus de la Société seront publiés dans l'ordre chronologique à partir du 15 février 1857, ainsi que nous avons commencé à le faire dans le présent numéro. Quant aux séances antérieures à cette époque, nous nous proposons de publier successivement tout ce qu'elles ont offert d'important, non pas suivant l'ordre chronologique, mais en réunissant dans un même numéro de la Gazette ce qui a été dit ou communiqué à la Société sur un même sujet, sur le scorbut par exemple.

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Nous n'avons pas l'intention et moins encore la prétention de faire l'analyse, de toutes les conditions psychologiques et morales de Constantinople: nous voulons nous arrêter seulement sur quelques unes et les signaler à cause de leur importance et de leur originalité. Nous nous proposons d'esquisser un paysage, de parcourir en amateur un pays favorisé par la nature, mais maltraité par les hommes. Si, dans le tableau que nous tracerons, nous sommes obligés de mettre en évidence certaines scènes qui inspirent le dégoût et l'indignation, si nous fatiguons au lieu de divertir, ce sera la faute du tableau que nous devons nous efforcer naturellement de reproduire avec exactitude.

La jeunesse, qui sert les autels de la Déesse Hygée, est partout condamuée à un long et dur apprentissage, fatalité à laquelle presque Morale, hospitalité, confraternité, éducation et instruction y sont personne ne peut se soustraire; s'en étonner serait montrer son inexchoses incomprises ou ignorées. Et si funeste est l'exemple, si puis-périence, s'en plaindre serait ridicule et indigne d'un homme sérieux.

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