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SECTION IV.

Des sens et de leurs diverses facultés.

CHAPITRE PREMIER. Des rapports de nos sens entr'eux; et de leurs différences...

330

page 324 CHAP. II. Des sens supérieurs et des inférieurs comparés. CHAP. III. Dela manière dont les sensationss'opèrent. 335 CHAP. IV. Des sensations en elles-mêmes, et de leurs effets sur le caractère...

340

CHAP. V. Que les sensations ne sont pas une preuve certaine du vrai. . . . .

345

CHAP. VI. Des sens par rapport à l'intelligence... 352

SECTION V.

Des plaisirs et des douleurs.

CHAPITRE PREMIER. De l'essence de la volupté et de la douleur...

358

CHAP. II. Des différentes sortes de voluptés et de souffrances de leur intensité..

:

.. 362 CHAP. III. Des voluptés et des peines contre nature; de leurs correspondances: si la mort est bien doulou

reuse.

368

CHAP. IV. Digression sur la félicité humaine; que les voluptés physiques n'en peuvent être le but.... 374

LIVRE III.

SECTION PREMIÈRE.

Des passions et des affections de l'ame.

CHAPITRE PREMIER. Des affections morales en général, et de leur nature....

390

page 383 CHAP. II. Description des passions primitives, de leurs causes et de leurs variétés.... CHAP. III. Des affections mixtes; de l'absence des passions, et de l'insensibilité; que le corps a besoin d'être affecté...

*

...

407

419

CHAP. IV. Des dispositions du corps soit favorables, soit contraires au développement des passions...... 413 CHAP. V. Des passions par rapport à l'esprit, et de leur utilité morale. CHAP. VI. Des rapports des passions entr'elles; comment elles se combattent et se détruisent... CHAP. VII. Comment les affections se compensent et se transmettent.

.. 434

432

FIN DE LA TABLE.

DE

REESE LIBRARY

OF. THE

UNIVERSITY

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PERFECTIONNER L'HOMME,

OU

DE LA MÉDECINE

SPIRITUELLE ET MORALE.

LIVRE PREMIER.

SECTION PREMIÈRE.

Des principes de la vie et des facultés
naturelles.

Nous allons chercher d'abord quel être

pense

dans l'homme, quelle nature donne aux animaux les facultés de sentir et de se mouvoir. On appelle ame et vie cette puissance qui, animant les créatures organisées, en fait des individus naissant, s'accroissant, se reprodui

sant et mourant; ce qui ne se remarque point dans les matières minérales.

Des philosophes avoient pensé que les fonctions de la vie étant le résultat d'un mécanisme très-ingénieux, un animal pouvoit se comparer à une montre dont le grand ressort étoit le cœur, sans qu'il fût nécessaire de recourir à un principe particulier. Mais il faut montrer que les simples loix de la mécanique sont insuffisantes, et qu'il existe dans nous une ame, une force propre qui nous anime. Une machine, de quelque travail achevé qu'on la suppose faite, et avec un art au-dessus de celui de l'homme, ne pourra jamais éprouver des passions, ni agir ou s'arrêter par pure volonté; ni être émue par aucun motif de besoin, car elle n'a point de libre arbitre. L'instrument est mu, nécessairement par l'impulsion aveugle d'un ressort; on ne peut supposer qu'il puisse redouter sa destruction, qu'il cherche son bienêtre, comme le fait le moindre moucheron, ou qu'il veuille quélque chose, et qu'il ait du plaisir ou de la douleur. Il ne peut pas même s'alimenter, s'accroître, encore moins se propager de lui-même; l'animal et le végétal le peuvent; ils tombent malades, ils meurent, ou cet agent intérieur les guérit; une machine ne peut être sujette à la mort ni à la guérison, car elle n'a

pas un principe de vie. Tout, dans l'animal, vient du dedans, instinct, facultés, passions, volonté; tout se dispose et s'arrange de soimême'; un automate n'a rien en propre, il reçoit sa forme, ses mouvemens, sa structure des mains de l'artisan; il en dépend tout entier, ses forces lui viennent d'ailleurs et agissent par dehors. Rien dans une montre ou un moulin, ne peut ressembler à de la colère ou de l'amour, de la folie ou de la raison.

Si l'ame étoit une propriété de la matière organisée, il faudroit qu'elle s'accrût à propor tion de la quantité de cette matière, comme on voit s'accroître ses autres propriétés en raison des masses. Mais, au contraire, comme le dit Pline, la nature ne se montre nulle part plus entière que dans les plus petits animaux; ainsi un chien a beaucoup plus de facultés intellec tuelles qu'un boeuf ou un cheval, et l'homme plus que l'éléphant, tandis que la baleine en montre moins que de petits poissons, et les grosses bêtes moins que de minces insectes. Si l'on prétend que cette faculté résulte plutôt de la proportion du cerveau à la masse du corps, je demanderai pourquoi un stupide n'a pas moins de cervelle qu'un habile, pourquoi les sapajous (le saïmiri, par exemple,) en ont proportionnellement plus que l'homme, ou le rat

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