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M. Mollière, ce ne sont plus les ganglions superficiels qui sont atteints comme dans les lésions cancroïdales des lèvres.

Les ganglions profonds, par suite de leurs connexions avec le système lymphatique des gencives, sont seuls dégénérés. Cette situation rend l'extirpation plus difficile; ils ne peuvent pas être amenés sur le bord du maxillaire et élevés par une simple incision des téguments. Il faut aller les chercher dans la loge sous-maxillaire à l'intérieur même de la glande. Cette recherche ne présente aucune gravité et les blessures de la glande sousmaxillaire sont aussi bénignes que promptement cicatrisées.

Dans ces dernières années, MM. Verneuil et Reclus ont même décrit une forme très grave de tumeurs épithéliales à laquelle ils ont donné le nom d'épithélioma térébrant. Suivant l'avis de ces auteurs, c'est une production hétérotopique qui doit être rapportée à l'inclusion

que beaucoup d'entre elles perdent leurs dents à l'époque de la puberté et que la maladie, quelle que soit sa cause, semble être héréditaire, les enfants, pendant la période de dentition, perdent souvent leurs premières dents, avant le moment de l'apparition des dents permanentes.

Il ajoute que la dégénérescence commence sur les racines ou tout autour et qu'il ne peut y avoir aucune confusion avec une maladie spécifique. La syphilis etait totalement inconnue dans le district. L'auteur est convaincu que le thé est la cause directe du dépérissement des dents. L'habitude excessive de boire du thé amène des troubles dans les sécrétions de la bouche et favorise par là le développement d'acides ou de micro-organismes qui, déposés sur les dents dont l'émail ou la dentine est altérée, peuvent être regardés comme une cause active de la maladie dentaire.

(Le Praticien, Bull. méd.)

de débris épithéliaux du mur dentaire ou de germes adamantins de la dent transitoire ou permanente.

D. DE FORTUNET,

Interne des hôpitaux de Lyon.

CHIRURGIENS ET DENTISTES.

Assurément, le dentiste n'a pas besoin de soustraire une portion d'un temps précieux à l'étude de l'anatomie, de la physiologie, de la mécanique dentaire pour apprendre à amputer un membre; il me semble qu'il vaudrait mieux lui donner l'occasion de pratiquer sur les organes qui feront l'objet de sa spécialité. Le Collège des chirurgiens, du moins d'après mon humble avis, ne saurait se prononcer sur la capacité d'un dentiste, sans l'assistance de praticiens. Ceux-ci ne sauraient être nommés que par les représentants publics de la profession

Pierre Fauchard, mort le 22 mars 1761, a fait connaître plusieurs pièces artificielles pour remplacer une partie des dents ou pour remédier à leur perte totale; il est même, paraît-il, l'inventeur du plombage.

Dr A. CHEREAU.

C'est toujours la forme chronique de l'intoxication phosphorée qui s'observe dans l'industrie des allumettes chimiques. Elle consiste principalement en troubles digestifs, la nécrose phosphorée est probablement le résultat d'une action locale des vapeurs de phosphore, à la faveur de la carie dentaire et plus spécialement de la forme dite carie pénétrante. Dr ARNOULD.

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qui examineraient relativement à la compétence spéciale, après un certificat délivré par une commission d'examen nommée par le Collège des chirurgiens leur serait présenté ; je crois cependant qu'il faudrait mieux laisser les chirurgiens à leur art, ils ont déjà bien assez à faire. Je ferai seulement remarquer en terminant, que plusieurs membres du Collège des dentistes sont membres du Collège des chirurgiens, et quelquesuns font partie du Conseil.

Samuel L. RYMER.
(The Lancet.)

FORMATION DE L'ALVEOLE DE LA DENT DE REMPLACEMENT

On sait que du cordon épithélial de la dent de lait part un bourgeon secondaire qui, se plaçant en bas et en arrière du germe primitif, va former la dent définitive

Le chirurgien Garengeot a si bien perfectionné la clef dentaire que son nom demeura attaché à cet instrument.

Dr L. HAHN.

Chez la femme, la mandibule comparée au crâne pèse toujours moins que chez l'homme.

MORSELLI.

La plus sérieuse, la plus importante divergence sexuelle entre l'homme et la femme doit être recherchée dans le poids du maxillaire inférieur.

Dr E. DALLY.

bientôt il apparaît entre les deux germes une cloison osseuse qui sépare les deux alvéoles; mais l'alvéole de la dent de remplacement ne se trouve pas, comme on le croit généralement, complètement fermée du côté de la gencive; il existe à ce niveau un canal constant (iter dentis de Serres) qui contient le trousseau fibreux et les débris épithéliaux du gubernaculum décrits par Malassez. C'est à la déviation ou à l'oblitération de ce canal que, dans un travail antérieur, nous avons attribué le développement des kystes dentifères. Nous avons pu vérifier l'exactitude de la description de M. Malassez, et nous insistons tout particulièrement sur l'existence, constante dans nos préparations, d'un gros débris épithélial siégeant en haut et en arrière de la paroi du follicule de la dent définitive. En haut, ce débris pénètre dans le gubernaculum, en bas il se prolonge fort loin dans la paroi du follicule et se trouve dans un rapport plus ou moins intime avec la couche externe de l'organe de l'émail.

Les cellules qui forment ce débris sont cylindriques à la périphérie, pavimenteuses à filaments d'union, parfois plus ou moins nettement adamantines, dans les couches centrales.

La situation de ce débris en arrière de la dent de remplacement, comme le germe de celle-ci, est lui-même situé en arrière du germe de la dent de lait ; son existence constante, sa grandeur, sa structure elle-même, tout nous conduit à penser que ce débris représente un organe atrophié, répondant peut-être à une troisième rangée de dents, comme on en voit chez les vertébrés inférieurs.

A mesure que la couronne de la dent de remplacement se développe, la cavité folliculaire elle-même aug

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mente et se trouve ainsi de plus en plus rapprochée de la gencive. Pendant ce temps, la cloison interalvéolaire se détruit, par ostéite, de bas en haut (et non pas de haut en bas, comme le dit Sappey), en même temps que la racine de la dent de lait disparaît peu à peu. A ce moment, il n'existe plus qu'une seule grande alvéole, dont la paroi antérieure est formée par la paroi antérieure de l'alvéole de la dent de lait, et dont la paroi postérieure répond à la paroi postérieure du canal gingivo alvéolaire (iter dentis) qui n'existe plus. Dans cette alvéole se trouvent comprises les deux dents de lait et de remplacement, séparées par une simple cloison conjonctive, laquelle est formée par l'union de la paroi du follicule de la dent de remplacement et par la portion correspondante du ligament de la dent de lait.

Cette alvéole elle-même va bientôt se détruire, par oséite, de haut en bas jusqu'au niveau de la racine de la dent de remplacement, c'est-à-dire jusqu'au point où la paroi du follicule de cette dent se continue avec la papille.

On voit donc que l'ostéite destructive atteint toute la partie de l'os qui formait l'alvéole de la dent de lait, le canal gingivo-alvéolaire, et même une grande portion de la coque osseuse du follicule de remplacement. L'alvéole définitive n'aura donc aucun rapport avec l'alvéole de la dent de lait; elle se trouvera formée tout entière par la portion de l'os qui entoure, à mesure qu'elle se développe, la nouvelle racine.

J. ALBARRAN.

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