Esquisse d'une philosophie: De l'homme

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Page 393 - place of rest, and Providence their guide! They, hand in hand, with wandering steps and slow, Through Eden took their solitary way. Paradise lost; Book XII,
Page 386 - l'homme pendant sa vie présente. Sombre et terrible, lorsqu'elle décrit le royaume ténébreux, la cité du peuple perdu et de l'éternelle douleur, elle s'empreint aux lieux où s'expient les fautes légères, où se ferment les plaies guérissables, d'une tristesse douce et pieuse , et semble, en ces régions sans astres, refléter les lueurs molles d'un jour à
Page 240 - une mer agitée, et, dans le lointain, une voile qui s'incline, entre deux lames, sous l'effort du vent. Ne voit-on pas qu'ici c'est la pensée de l'artiste, sa vie interne qui se communique à vous, s'empare de vous; c'est l'art qui vous emporte sur ses ailes puissantes en des régions plus hautes que tout ce que peuvent atteindre les
Page 310 - ce qu'elle représente, ce qu'elle tend à reproduire, ce ne sont point les choses telles qu'elles sont, mais leur type éternel, le modèle idéal qu'elles recouvrent, en quelque manière. Car, selon la pensée de Rousseau , admirablement vraie en ce sens : « Hors le seul être existant par lui même, « il n'ya rien de beau que ce qui n'est pas.
Page 191 - sur la nature même des gouvernements; car ils présentent des caractères très-différents dans les pays soumis à un seul et dans les républiques, là où régnoit sans contestation une puissante aristocratie, et là où des luttes intestines entre les factions tour à tour victorieuses, faisoient de la cité comme, une arène où les
Page 369 - soi; et, dans le développement ultérieur de l'individu, il continue d'être l'expression de ce même sentiment diversifié à l'infini par les sentiments secondaires qui s'y joignent. Mais toujours il implique un mouvement vers soi et qui se termine à soi, depuis le rire terrible de l'amère ironie, le rire effrayant du désespoir, le rire de Satan vaincu et résistant encore, et
Page 349 - dit à lui-même tout ce qu'il est. Ainsi la poésie n'est pas l'expression immédiate du Vrai, mais l'expression du Beau ; elle joint à l'idée pure l'image qui lui donne un corps, et les sentiments qu'elle excite naturellement en nous. Pour réveiller ces sentiments, pour peindre cette image, il faut
Page 310 - il n'ya rien de beau que ce qui n'est pas. » Ainsi la musique n'imite point, elle crée, elle concourt à réaliser le monde immatériel où l'esprit se dilate sans fin. Par elle donc aussi l'homme exprime ses conceptions, progressives comme lui, de Dieu et de l'univers ; il s'exprime lui-même, dans ses rapports avec la Cause suprême, avec ses
Page 344 - dans l'harmonie se dégage tout-à-coup de ses enveloppes. D'autres voix répondent à cette première voix ; elles se mêlent, s'entrelacent, fuient, reviennent, quelquefois soupirent solitaires, quelquefois éclatent toutes ensemble, comme si, de la profonde et vaste poitrine de l'orchestre, sortoit la voix même de la Création. Rapportés à ce qu'ils ont de fondamental, les
Page 141 - selon la belle pensée des anciens, est vraiment le Temple de Dieu , le sanctuaire enveloppé d'une mystérieuse lumière, où il réside visible et caché. Connoître, comprendre l'œuvre divin, voilà la Science; le reproduire sous des conditions matérielles ou sensibles, voilà l'Art; et ainsi l'Art

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