Philosophie de Kant, ou principes fondamentaux de la philosophie transcendentale, Volume 2

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Collignon, 1801 - Transcendentalism - 441 pages
 

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Popular passages

Page 87 - Or, tous les exemples , qui confirment une vérité générale , de quelque nombre qu'ils soient , ne suffisent pas pour établir la nécessité universelle de cette même vérité , car il ne suit pas que ce qui est arrivé arrivera toujours de même. Par exemple, les Grecs et les Romains et tous les autres peuples ont toujours remarqué qu'avant le décours de vingt-quatre heures, le jour se change en nuit et la nuit en jour. Mais on se serait trompé si l'on avait cru que la même règle s'observe...
Page lxvi - DE nobis ipsis silemus : de re autem, quae agitur, petimus, ut homines eam non opinionem, sed opus esse cogitent; ac pro certo habeant, non sectae nos alicujus aut placiti, sed utilitatis et amplitudinis humanae fundamenta moliri.
Page 89 - C'est ainsi que les idées et les vérités nous sont innées, comme des inclinations, des dispositions, des habitudes ou des virtualités naturelles, et non pas comme des actions, quoique ces virtualités soient toujours accompagnées de quelques actions souvent insensibles, qui y répondent.
Page 326 - Il faut donc chercher la raison de l'existence du Monde, qui est l'assemblage entier des choses contingentes et il faut la chercher dans la substance qui porte la raison de son existence avec elle, et laquelle par conséquent est nécessaire et éternelle.
Page 87 - Les sens, quoique nécessaires pour toutes nos connaissances actuelles, ne sont point suffisants pour nous les donner toutes, puisque les sens ne donnent jamais que des exemples, c'est-à-dire des vérités particulières ou individuelles.
Page 86 - Essai, et si tout ce qui y est tracé vient uniquement des sens et de l'expérience? ou si l'âme contient originairement les principes de plusieurs notions et doctrines, que les objets externes réveillent seulement dans les occasions...
Page 89 - Car, après avoir employé tout son premier livre à rejeter les lumières innées prises dans un certain sens, il avoue pourtant, au commencement du second et dans la suite, que les idées qui n'ont point leur origine dans la sensation viennent de la réflexion. Or la réflexion n'est autre chose qu'une attention à ce qui est en nous, et les sens ne nous donnent point ce que nous portons déjà avec nous.
Page 227 - On voit que mon dessein est de rappeler à un seul principe tout ce qui concerne l'entendement humain, et que ce principe ne sera ni une proposition vague, ni une maxime abstraite, ni une supposition gratuite, mais une expérience constante , dont toutes les conséquences seront confirmées par de nouvelles expériences.
Page 86 - D'où il naît une autre question , savoir : si toutes les vérités dépendent de l'expérience , c'est-à-dire de l'induction et des exemples, ou s'il y en a qui ont encore un autre fondement. Car, si quelques...
Page 86 - Scaliger, particulièrement, les nommait semina sriernilatis, item Zopyra, comme voulant dire des feux vivants, des traits lumineux cachés au dedans de nous, que la rencontre des sens et des objets externes fait paraître comme des étincelles que le choc fait sortir du fusil ; et ce n'est pas sans raison qu'on croit que ces éclats marquent quelque chose de divin et d'éternel, qui paraît surtout dans les vérités nécessaires.

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