Page images
PDF
EPUB

EUVRES POÉTIQUES

DE

BOILEAU

A LA MÊME LIBRAIRIE

Boileau

L'Art poétique, publié avec notice et notes par M. F. Brunetière. 1 vol. petit in-16, cartonné.

40 c.

Les Épîtres, publiées avec des notes par M. Geruzez. 1 vol. petit in-16, cartonné.

60 c.

30 c.

Le Lutrin, publié avec une notice et des notes, par M. F. Brunetière. 1 vol. petit in-16, cartonné. Boileau: Euvres poétiques. 1 vol. in-4, contenant 25 eaux-fortes d'après Mme Madeleine Lemaire et MM. Bida, Bonnat, G. Boulanger, Cabanel, Chapu, Chevignard, Delort, Fr. Flameng, Français, Galland, Gérôme, Hlédouin, Heilbuth, J.-P. Laurens, J. Le Blant, Lhermitte, Maignan, L.-O. Merson, Vibert; broché.

125 fr.

Lanson (Gustave): Boileau (collection des grands écrivains français). 1 vol. in- 16, broché.

2 fr.

30146.-Imprimerie LAHURE, rue de Fleurus, 9, à Paris

88472

ŒUVRES POÉTIQUES

PRÉCÉDÉES

D'UNE NOTICE BIOGRAPHIQUE ET LITTÉRAIRE

ET ACCOMPAGNÉES DE NOTES

PAR

F. BRUNETIÈRE

Maître de Conférences à l'École normale supérieure

Boilian- De, preaux, Mireia

DEUXIÈME ÉDITION REVUE

PARIS

LIBRAIRIE HACHETTE ET Cie

79, BOULEVARD SAINT-GERMAIN, 79

1895

Tous droits réservés

748 868

387

Il ya de plus

littéraire (il ye plus populaires de plus répand rables. La moit naissant maxim Courant de la la familier de la co versificateurs,le législateur d Ceres, sont alle a pas jusqu'à se neuses, maladr Son propre mer quelqu'un enfin

Inais encore pou Vesprit classiqu défauts aussi q

liere, ni La Fon

Satires et de l.

Voilà sans do
rarement d'ana
de Boileau, s'ils
en justifier la
blable, en essa
Angleterre, ni
leau lui-même,

1. Il est aisé-
caulay dans son E
retrouver dans le
Gardien les trac
demi salutaire. à
Tesprit de Boilea
Addison. » Ser
difficile de la rel
de Pope ou de St
Quant à l'influe

BOILEA

NOTICE

[ocr errors]

Il y a de plus grands noms que celui de Boileau dans notre histoire littéraire (il y en a même et heureusement plusieurs); il y en a de plus populaires; il y en a surtout de plus aimés; je ne sais s'il y en a de plus répandus, ni peut-être, à certains égards, de plus considérables. La moitié des vers de l'heureux satirique sont devenus en naissant maximes ou proverbes, sont entrés dans l'usage ou dans le courant de la langue, font encore aujourd'hui partie du vocabulaire familier de la conversation. Trois ou quatre générations d'industrieux versificateurs, et parmi eux quelques poètes, - ont salué en lui le législateur du Parnasse français. Ses leçons, passant nos frontières, sont allées faire école en Angleterre ou en Allemagne1. Il n'y a pas jusqu'à ses ennemis même dont les attaques passionnées, injurieuses, maladroites surtout, n'aient contribué, autant ou plus que son propre mérite, à graver son nom dans les mémoires. Et, si quelqu'un enfin non seulement pour nous, qui sommes de sa race, mais encore pour les étrangers - représente l'esprit français, ou plutôt l'esprit classique, avec presque toutes ses qualités, mais avec les défauts aussi qui en sont le revers ou la rançon, ce n'est pas Molière, ni La Fontaine, ni Racine, c'est lui, Boileau, c'est l'auteur des Satires et de l'Art poétique.

Voilà sans doute une fortune singulière, telle que l'on en a vu rarement d'analogue; telle aussi que de plus beaux vers que ceux de Boileau, s'ils en expliquaient l'origine, seraient insuffisants pour en justifier la durée; telle enfin que n'en ont pu faire une semblable, en essayant de jouer le même rôle, ni Pope ou Johnson en Angleterre, ni Gottschedt ou Lessing en Allemagne, ni, depuis Boileau lui-même, aucun critique en France. Et, en effet, il faut l'avouer

1. « Il est aisé - dit à ce propos Macaulay dans son Essai sur Addison- de retrouver dans le Spectateur et dans le Gardien les traces de l'influence à demi salutaire, à demi pernicieuse que l'esprit de Boileau exerça sur l'esprit d'Addison. » Serait-il beaucoup plus difficile de la retrouver dans l'oeuvre de Pope ou de Swift même?

Quant à l'influence que Boileau exer

BOILEAU.

ça sur Gottschedt, on exagérerait à peine si l'on disait que le savant recteur de l'Université de Leipzig, pour l'avoir subie trop docilement, en est devenu responsable des injustes violences de Lessing contre nos grands écrivains.

2. Consultez particulièrement les Notices bibliographiques de l'édition de Berriat-Saint-Prix. Paris, 1830. Langlois

1

« PreviousContinue »