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TABLE DES MATIÈRES.

LIVRE IV.

Pag. 192

Message des Turcs assiégés dans Antioche au sultan du Kho

razan. Débats dans le conseil du sultan.

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- Envoi d'une armée au secours d'Antioche. -Intelligences de Boémond dans Antioche. La ville est livrée aux Croisés. Ils sont assiégés à leur tour par Corbahan ( Kerbogha ). Famine dans Antioche. — Fuite de plusieurs chefs CroiBataille d'Antioche.

sés.

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LIVRE V.

Peste parmi les Croisés.

Expéditions aux environs d'Antioche. Conquêtes de Baudouin, comte d'Edesse. Murmures du peuple contre les chefs Croisés, qui ne marchent pas vers Jérusalem. Marche des Croisés vers Jé

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Siége de Jérusalem.

Souffrances des Croisés. - Prise de

la ville et massacre des infidèles. - Godefroi est élu roi.

- Visions qui avaient annoncé son élévation avant la Croi

sade.

Bataille contre les Égyptiens. Plusieurs chefs

Croisés partent pour l'Europe.

Laodicée assiégée par Boémond.

LIVRE VII. .

Godefroi assiége la ville d'Assur.

Leur arrivée devant
Boémond lève le siége.

Expéditions dans la
Judée. Maladie et mort de Godefroi. Dissensions
des Croisés. Baudouin, comte d'Edesse, succède à Gode-

froi. Son voyage d'Edesse à Jérusalem. Siége d'As-
Expéditions de Baudouin.

calon.

Tancrède.

Ses querelles avec
Avec le patriarche de Jérusalem. — Bataille

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vaux, il envoya en avant le quatrième corps, qu'il avait formé des chevaliers de Jérusalem, hommes accoutumés à la guerre et des plus vigoureux, afin qu'ils allassent avec impétuosité frapper et abattre les ennemis. Ce quatrième corps s'élançant avec ardeur d'après les ordres du roi, assaillit ceux qui lui étaient opposés; mais bientôt ne pouvant résister à la supériorité du nombre, les chevaliers chrétiens commencèrent à reculer en fuyant. Le roi, dès qu'il les vit plier, se porta à leur secours, et s'avançant en un instant avec son cinquième corps, it engagea un rude combat contre les ennemis, et revenant sans cesse à la charge il en fit un terrible carnage.

Tandis que Baudouin s'élançait ainsi dans les rangs des Sarrasins, et jonchait la terre de leurs cadavres, un émir très-renommé se lança avec une grande fureur sur l'évêque qui portait la croix, pour faire tomber sa tête; mais prévenu par la vengeance divine, il fut frappé d'une mort subite, et expira sur la place. Un autre émir qui attaquait impétueusement le roi des Chrétiens lui-même, eut son cheval tué par le roi d'un coup de lance dans la tête; le même coup lui perça la poitrine et le cœur, et tous deux, cheval et cavalier, périrent ainsi de la main du roi très-chrétien. Après la mort de ces deux émirs illustres, chefs de l'armée des Babyloniens, tombés, le premier sous les coups de la vengeance divine, le second sous la lance de Baudouin, le roi et tous les siens retrouvant de nouvelles forces, s'élancèrent au plus épais des bataillons Sarrasins, soutenus par la puissance de notre Seigneur Jésus-Christ et de la sainte croix, et en firent un massacre terrible jusqu'à ce qu'enfin, vers le soir, les

combattans fatigués des deux côtés, renoncèrent au combat; mais le roi et le petit nombre de fidèles qui lui restaient se maintinrent sur le champ de bataille, et passèrent la nuit dans le camp des Sarrasins. Ceuxci réduits au désespoir allèrent camper sur le sommet de la montagne. Ici l'on peut voir avec évidence comment la puissance de la sainte croix prévaut non seulement contre les traits des ennemis invisibles, mais encore contre les armes des ennemis visibles. Les Gentils combattant dans leur orgueil et leur force, remportèrent d'abord la victoire contre le premier, le second, le troisième et le quatrième corps; mais toute la puissance de ces infidèles se trouva faible, et fut humiliée et foulée aux pieds par ce cinquième corps, dans les rangs duquel le bois de la sainte et vénérable croix était porté en avant du roi et de ses compagnons; et leurs princes les plus terribles, qui ne rendaient gloire ni à Dieu ni à sa sainte croix, et s'élançaient au contraire sur elle dans leur ardeur insensée, furent prévenus et tombèrent frappés d'une mort subite.

A la suite de cette victoire, qui fut remportée dans le mois de septembre, le soir même de la naissance de la bienheureuse Marie, mère de Dieu, et le lendemain dès le lever du soleil, quelques Français qui avaient survécu à la bataille, allèrent de nouveau tout armés se réunir à leur roi, présumant qu'il faudrait encore combattre les Gentils. Mais on n'en vit plus aucun dans toute l'étendue de la plaine. Alors le roi se remit en marche avec quarante chevaliers seulement, et deux cents hommes de pied, qui n'avaient échappé qu'avec peine aux périls de la veille, lorsque tout à

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