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ANCIENNE

DES EGYPTIENS,
DES CARTHAGINOIS,
DES ASSYRIENS,

DES BABYLONIENS,

DES MEDES ET DES PERSES,
DES MACEDONIENS,

DES GRECS.

Par M. ROLLIN, ancien Recteur de l'U-
niverfité de Paris, Profeffeur d'Eloquence au
College Roial, Affocié à l'Académie Roiale
des Inferiptions & Belles-Lettres.

TOME CINQUIE' ME.

PARIS,

Chez la Veuve ESTIENNE, Libraire,
rue faint Jacques, vis-à-vis la rue
du Plâtre, à la Vertu.

M. DCC.

XXXIII.

Avec Approbation & Privilege du Roy.

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AVERTISSEMENT

de l'Auteur.

UOIQUE le Public n'attende pas de moi une apologie fur la promtitude avec laquelle je le fers, je me croi néanmoins obligé de lui rendre compte de inon travail, & de lui expliquer comment, au lieu d'un feul Volume de mon Hiftoire, qui eft le tribut annuel que j'avois coutume de lui paier, je me prépare cette année à lui en fournir deux. En voici déja un qui paroit ; & j'efpére que vers le mois d'Août, il fera fuivi d'un autre. Il peut y peut y avoir quelque lieu d'en être furpris, & de douter fi c'est affez refpecter le Public, que de se hâter ainsi de lui donner Livre fur Livre, fans paroitre avoir pris tout le tems néceffaire pour les travailler & les polir comme il

convient.

Je ferois fâché qu'on me fou pçonnât d'une pareille négligence, que je regarde comme directement

contraire au devoir d'un Ecrivain. Je ne le ferois guére moins qu'on attribuât cette promtitude à une heureuse fécondité de génie, à une grande facilité de composition, à un fonds de connoiffances amaffé de longue main. Je ne me reconnois point, ou peu, à tous ces

traits.

Il eft vrai, & le Public ne me: faura pas mauvais gré de cet aveu, que pour répondre à fon eftime & à fon attente, je me livre tout entier à mon Ouvrage, que j'en fais. mon unique affaire, que j'y donne tout mon tems & tous mes foins, & que j'écarte févérement toute autre occupation, parce que celleci me paroit dans l'ordre de la Providence, & que j'ai lieu de croire, par le fuccès que Dieu y a donné jufqu'ici, que c'eft à quoi il m'appelle,& le travail qu'il m'ims pose.

Mais ce qui a avancé cette an née mon Ouvrage au-dela de la mefure ordinaire, font les fecours confidérables que j'ai tirés de plufieurs Livres fur les principales

matiéres dont traitent les deux Volumes qui fuivent le quatriéme. A ce prix, il eft aifé de devenir Auteur, & l'on gagne bien du tems. quand on trouve une partie de la befogne faite par d'excellens Ouvriers, & qu'il ne refte qu'à l'adopter, & à en faire ufage comme: de fon bien propre. C'eft la poffellion où je me fuis mis dès le commencement, & dont il femble: que le Public m'a passé titre..

Outre ces fecours, j'en trouve d'autres qui ne font pas moins importans; dont le Public fouffrira que je lui rende ici compte, parce que ma reconnoiffance ne peut pas demeurer muette plus lontems. J'ai l'avantage de paffer près de quatre mois de fuite au voisinage: de Paris dans une agréable campagne, qui me fournit tout ce que je puis defirer & pour le travail, & pour le délaffement: la bonne compagnie, la converfation, le bon air, la promenade, des prairies enchantées, un bord de riviére toujours amufant, une vûe douce & qui fe préfente toujours

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