Oeuvres complètes de Voltaire: Correspondance

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Hachette, 1861

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Page 417 - Enfin me voici dans ce séjour autrefois sauvage, et qui est aujourd'hui aussi embelli par les arts qu'ennobli par la gloire. Cent cinquante mille soldats victorieux, point de procureurs, opéra, comédie, philosophie, poésie, un héros philosophe et poète, grandeur et grâces, grenadiers et muses...
Page 18 - ... il coûte infiniment d'écrire. Je vous prêcherai donc éternellement cet art d'écrire que Despréaux a si bien connu et si bien enseigné ; ce respect pour la langue, cette liaison, cette suite d'idées , cet air aisé avec lequel il conduit son lecteur, ce naturel , qui est le fruit de l'art, et cette apparence de facilité qu'on ne doit qu'au travail.
Page 364 - ... une amie de vingt ans que j'avais vue naître. Le père le plus tendre n'aime pas autrement sa fille unique. J'aime à en retrouver partout l'idée ; j'aime à parler à son mari , à son fils.
Page 107 - D'où vient que quelque chose est, et qu'il ne se peut pas faire que le rien soit, si ce n'est parce que l'être vaut mieux que le rien...
Page 101 - ... qu'en cela ma vie ressemblera toujours à mes écrits. Je n'ai jamais surtout souillé ces éloges de la vertu par aucun espoir de récompense, et je n'en veux aucune que celle d'être connu pour ce que je suis. Mes ennemis me reprochent je ne sais quelles lettres philosophiques. J'ai écrit plusieurs lettres à mes amis, mais jamais je ne les ai intitulées de ce titre fastueux. La plupart de celles qu'on a imprimées sous mon nom ne sont point de moi, et j'ai des preuves qui le démontrent.
Page 443 - Je ne suis pas fâché de me trouver auprès d'un roi qui n'a ni cour ni conseil. Il est vrai que Potsdam est habité par des moustaches et des bonnets de grenadier ; mais, Dieu merci, je ne les vois point. Je travaille paisiblement dans mon appartement au son du tambour.
Page 334 - Mais je vous avoue que je ne suis point du tout de l'avis de Saunderson, qui nie un Dieu parce qu'il est né aveugle.
Page 104 - Aimable créature, beau génie, j'ai lu votre premier manuscrit, et j'y ai admiré cette hauteur d'une grande âme qui s'élève si fort au-dessus des petits brillants des Isocrates. Si vous étiez né quelques années plus tôt, mes ouvrages en vaudraient mieux ; mais, au moins, sur la fm de ma carrière, vous m'affermissez dans la route que vous suivez.
Page 400 - Caylus; il est capable de rendre un compte très-exact de tout, et vous trouverez souvent ses extraits beaucoup meilleurs que les livres dont il parlera. Ce n'est pas, d'ailleurs, un homme à vous faire croire que les livres sont plus chers qu'ils ne le sont en effet ; il les met à leur juste prix pour l'argent comme pour le mérite. Je peux vous assurer, monsieur, qu'il est de toutes façons digue d'une telle correspondance.
Page 231 - J'ai l'honneur d'être avec le plus tendre et le plus immortel attachement monsieur etc. A M. DE VOLTAIRE. Paris, il décembre 1745. MONSIEUR, II ya quinze ans que je travaille pour me rendre digne de vos regards, et des soins dont vous favorisez les jeunes muses en qui vous découvrez quelque talent. Mais, pour avoir fait la musique d'un opéra; je me trouve, je ne sais comment , métamorphosé en musicien.

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