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32. Qua de caufâ, pro meá confuetudine, breviter fimpliciterque dixi, Judices, ea confido probata effe omnibus: quæ non fori, neque judiciali confuetudine, & de hominis ingenio, & communiter de ipfius ftudio locutus fum, ea, Judices, à vobis Spero effe in bonam partem accepta: ab eo qui judicium exercet, certè fcio.

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,, toute une ville: & cela, Meffieurs, étant ainfi, je », vous conjure, pour n'oublier rien dans une affaire fi importante, je vous conjure & par la terre & par le ,ciel, d'embraffer ici la protection d'un poëte admi,,rable, qui toute fa vie a céleb e votre vertu, la ,, vertu de vos capitaines, la vaillance, les victoires ,, du peuple Romain; d'un poëte admirable qui veut , même immortalifer & mon confulat & votre nom dans fes ouvrages; d'un homme enfin qui eft du nombre de ces bienheureux enfans du Parnaffe, que toutes les nations, que tous les ficcles ont mis au ,, rang des chofes faintes. Qu'un fi illuftre nourriffon des Mufes trouve, Meffieurs, parmi vous, toute la faveur dont il eft digne, & qu'au fortir de ce lieu, il ait plutôt à fe louer de votre bonté qu'à fe plaindre "" de votre rigueur & de l'état déplorable de fa fortune.ss J'ai dit dans l'Avertiffement qui précede cette tra duction qu'on pourroit juger de l'état & des progrès de la langue françoife par les deux traductions de M. Patru. Je me fuis trop avancé. Quelque respect que j'aie pour le nom & le goût de M. Paru, j'aime en core mieux rendre juftice à notre langue.

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Je fens toute la fupériorité de M. Patru dans fa premiere traduction, parce que je le compare avec d'autres écrivains en profe du même tems, qui font reftés infiniment au-deffous de lui. J'ai par hafard fous la main une hiftoire du Collège Royal, imprimée en 1644, qui femble plus ancienne de deux fiecles que M. Patru. Mais d'un autre côté quand je lis fa fe

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32. J'efpere, Meffieurs, que ce que j'ai dit fur le fond de la caufe en peu de mots, felon ma coutume, n'aura déplu à aucun dé vous; & que ce que j'ai ajouté en faveur de la perfonne même que je défends, & des Lettres en général, quoique je me fois écarté de l'ufage du barreau, vous aurez daigné le prendre en bonne part. J'oferai du moins me flatter de l'approbation de celui qui préfide au jugement de cette caufe.

conde traduction', & que je penfe aux écrivains de ce même tems il me femble que M. Patru n'a pas été auffi vite o que fon fiecle. Ce n'eft pas la langue franCoife qui lui manque. Loin de refter en deçà, fon défaut eft prefque toujours de paffer le but ; il n'y a point d'endroits reprehenfibles chez lui dont on ne puiffe faire la correction en ôtant plutôt qu'en ajoutant, ou én remettant les idées à la place qu'elles occupent dans le texte latin. Je n'en veux d'autre exemple que la peroraifon qu'on vient de lire. M. Patru n'avoit qu'à fuivre fon Auteur, & ne point donner aux idées plus de force ni plus d'étendue qu'elles

le latin. Il falloit furtout bien fentir es n'en ont dans

qui appartenoit à la perfonne de l'Orateur s'c'étoit un homme confulaire: à celle d'Archias, qui, quoiqu'homme de mérite, ne portoit pas en lui ce qu'on appelle un grand intérêt; il ne s'agiffoit d'ailleurs ni de fa vie ni de fon honneur, mais de lettres de naturalité. Falloit-il pour cela conjurer les Juges par le ciel & par la terre, prodiguer tant de grandes épithetes, entaffer tant de grands mots: Cicéron auroit-il dit immortalifer Votre nom & le mien, & même mon confulat & votre nomConnoiffoit-il fi peu l'envie? Ce font des négligences ou des oublis de M. Patru, & non des torts de la langue françoife, qui dans ce tems-là avoit fait toutes les preuves & poffedoit tous fes grands Auteurs.

Fin du quatrieme Tome,

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III. Genre judiciaire.

CHAP. II. Des argumens Oratoires. 21 CHAP. III. Lieux communs de l'Oraifon.

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SECTION SECONDE.

De la Difpofition Oratoire.

CHAP. I. De l'Exorde.

43

44

CHAP. II. Du Récit & des Preuves Ora

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CHAP. II. Qualités des pensées & des ex-
preffions. Qualités Logiques.
CHAP. III. Qualités du Goût.
CHAP. IV. Des Tropes.

57

62

70

CHAP. V. De l'arrangement qui produit les Figures. Figures des mots. 78 CHAP. VI. Des figures des penfées. Figu ères piquantes.

Figures touchantes.

84

931

CHAP. VII. Arrangement des mots par rapport à l'Harmonie.

97

CHAP. VIII. De ce qu'on appelle Style & des efpeces de Style. CHAP. IX. Des autres qualités du Style.

105

I2I

CHAP. X. Exemple du ftyle brillant & fleuri, ou Examen de l'Oraifon Funebre de M. de Turenne, par M. Flechier. CHAP. XI. Continuation du même fujet.

126

151.

CHAP, XII. Exemple du ftyle grave &

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