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sante; nous nous réjouîmes et nous pleurâmes ensemble. Qu'on me le dise, n'est-ce pas là un tison qui a été arraché du milieu des flammes ?»

Tous ces faits nous ont paru remarquables; mais le dernier a en particulier attiré notre attention. Le Seigneur s'est servi d'un ami pour convertir son ami: comprendstu bien, chrétien, quel doit être leur bonheur à tous deux ? comprends-tu les charmes d'une amitié qui, comme la leur, a sa racine en Dieu, qui vient de Dieu, qui est en Dieu, qui ramène tout à Dieu ? Oui, certes, voilà la vraie amitié; il n'en est de véritable que celle sur laquelle a lui un rayon de la grâce; il n'est de vrais liens que ceux que le Seigneur a formés! Tous nous sommes appelés à connaître cet amour chrétien ; tous nous sommes appelés à devenir vraiment des frères et des sœurs, à nous confesser nos fautes l'un à l'autre, à prier

de labourer d'un pour l'autre, à ne pas nous lasser

le du Seigneur. de nous ne se croie trop faible. Elie était un homme sujet à de semblables infirmités que nous, et cependant, ayant prié, le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit. Et combien ne serons-nous pas excités à redoubler d'efforts et de persévérance, si nous nous rappelons, que celui qui aura ramené un pécheur de son égarement, sauvera une âme de la mort, et couvrira une multitude de péchés!

SOCIETE DES TRAITES RELIGIEUX DE PARIS.

BULLETIN N° 11.

UNE indisposition, et plus tard l'absence d'un des membres les plus actifs du Comité, a momentanément ralenti la marche de ses travaux. Il espère pouvoir les reprendre avec une nouvelle activité, et communiquer dorénavant plus régulièrement avec les lecteurs des Archives, par l'insertion de son bulletin.

Voici ce qui s'est passé de plus propre à intéresser nos lecteurs depuis la publication du bulletin n° 10, et la séance anniversaire du 15 avril dernier (Voy. tom. 6, p. 140 et 228. Mars et Mai 1823.).

La Société a publié le no 10 de ses Traités, intitulé: Le Pauvre Joseph, et le n° 11, l'Evangile selon Saint-Jean en entier; le no 12, la Croix de Christ, est sous presse, et paraîtra incessamment.

M. le pasteur Lissignol, de Montpellier, a envoyé à la Société 8,000 exemplaires d'une solide et édifiante exposition de la Parabole des dix Vierges, réimprimée par ses soins.

Une Société auxiliaire a été organisée à Aulnay (Loir-et-Cher) par les soins et le zèle de M. A. de Kerpezdron, pasteur de l'église de Mer.

La Société auxiliaire de Toulouse a versé dans la caisse de la Société centrale l'excédant de ses recettes sur ses dépenses, comme subvention d'auxiliaritė.

La Société a formé des relations utiles et fraternelles avec la Société des Traités d'Amsterdam, qui a acheté un assez grand nombre de Traités.

M. le baron de Staël a bien voulu accepter les fonctions de trésorier de la Société en remplacement de M. Wilder, retourné dans les Etats-Unis, sa patrie.

MM. Dounous, député de l'Ariége, et Waddington ont été élus membres du Comité en remplacement de M. de Staël, nommé trésorier, et de M. Duvivier, pasteur à Anières, commune de Bourges (Cher). MM. Wilder et Duvivier ont été nommés membres honoraires du Comité.

MM. Stapfer et Wilks ont bien voulu se charger de représenter la Société à la séance anniversaire de la Société des Traités religieux de Londres au mois de mai dernier. Ils ont été reçus avec la plus fraternelle cordialité, ont été invités à prendre la parole, et ont encore resserré les liens qui unissent les chrétiens de France avec leurs frères en Angleterre.

Nous ne pouvons terminer cette rapide et imparfaite esquisse des efforts du Comité pour remplir son honorable mandat, sans exprimer le vide et le regret que laisse au milieu de luf le départ de son zélé, infatigable et généreux collaborateur M. Wilder. Nous avons quelqué lieu d'espérer que son absence n'est que momentanée, et que le Comité aura la joie et la consolation de le revoir dans son sein.

Par les raisons exprimées plus haut, il s'est introduit des retards et peut-être un peu de confusion dans l'expédition des Traités et dans la correspondance; le Comité prie tous ceux qui lui ont fait des demandes auxquelles il n'a pas été répondu, d'excuser ce désordre involontaire, et de s'adresser à lui sur nouveaux frais. Des mesures sont prises pour que l'administration de la Société rentre dans la régularité nécessaire. Le Comité prie aussi les personnes, pasteurs ou autres, qui seraient disposées à se charger de dépôts, de lui adresser leurs demandes en spécifiant le nombre et les numéros des Traités qu'ils désirent, ils leur seront expédiés sans délai et francs de port.

NOUVELLES RELIGIEUSES.

Frappée une seconde fois dans la personne de son doyen, la Faculté de théologie de Montauban est de nouveau plongée dans la douleur. La perte sensible qu'elle vient de faire parla mort de M. Pradel de Vernezobre, afflige les maîtres, les élèves, l'Eglise tout entière, et réveille le sentiment de la perte irréparable qu'elle essuya en 1818, lorsque M. Encontre lui fut enlevé. Après s'être acquitté des devoirs de sa charge pendant environ cinq ans, avec un zèle et un dévouement à toute épreuve, aussi bien qu'avec une haute prudence et des talens distingués, M. le doyen Pradel de Vernezobre, professeur d'histoire ecclésiastique, chevalier de la Légion-d'Honneur, est décédé sans agonie, au milieu de sa famille et de ses nombreux amis, le 12 décembre dernier, à huit heures et demie du soir. Nous consignerons avec un juste empressement dans ces feuilles, l'expression de la douleur publique sur ce triste événement, et nous espérons qu'on nous enverra une notice sur la vie et les travaux de l'homme de bien et de l'homme utile que nous regrettons. Ses amis comprendront que privés de détails et de documens, nous ne pouvons nous charger de ce soin. Nos lecteurs apprendront avec intérêt que M. Pradel, fils d'un pasteur qui

fut l'ami et l'émule de l'immortel Paul Rabaut, laisse après lui un fils déjà ministre du Seigneur, et chargé de fonctions pastorales à Bordeaux..

-On annonce que le Pape actuel vient de supprimer à Rome le culte public que son prédécesseur avait autorisé parmi les protestans qui habitent cette ville. Nous avons malheureusement lieu de croire que cette nouvelle n'est que trop fondée, et nous désirons avoir à la rétracter, plus que nous n'osons l'espérer.

-Nous recevons trop tard, pour pouvoir rien ajouter à cette simple annonce, la nouvelle de la mort de M Alard, professeur de dogme à la faculté de théologie de Montauban, décédé le 3 janvier, à Bergerac, au sein de sa famille.

ANNONCE DE LIVRES.

Conseils maternels, ou Manuel pour les jeunes filles, les épouses, les mères et les maîtresses de maison; extrait et traduction libre de l'allemand, de feu J.-L. Ewald, professeur de théologie à Heidelberg, d'après la quatrième édition; par Me Gauteron.

me

Cet ouvrage se publiera par souscription, et formera un vol. in-12 d'environ 200 pages. Prix: 1 fr. 50 c., broché.

On souscrit à Genève, chez J.-J. PASCHOUD, libraire, et à Paris, même maison de commerce, rue de Seine, n° 48.

-Du Culte domestique, par L.-G. Cramer.-Genève, janvier 1824; brochure de 39 pages.-Depuis long-temps nous avons désiré de voir traité ce sujet si important, si universellement utile, et d'un intérêt si général. Nous rendrons compte, dans un prochain numéro, du travail de M. Cramer, que nous recommandons dès aujourd'hui avec confiance à l'attention de nos lecteurs. Il se trouve à Genève, chez les principaux libraires.

ANNALES DES PROGRÈS DE L'ÉVANGILE

SUR LA TERRE.

SOCIÉTÉ DES MISSIONS ÉVANGÉLIques établie a PARIS.

BULLETIN, N° VII.

JANVIER 1824.

ANNONCES ET AVIS DU COMITÉ.

Les lettres, dons et abonnemens destinés au Comité doivent tous être adressés à M. SOULIER, ancien pasteur, secrétaire de la Société, rue Neuve Saint-Martin, no 3.

FRANCE.

EXTRAIT d'une lettre de M. Foussez fils, secrétaire de la Société des missions évangéliques d'Orléans, auxiliaire de celle de Paris. Orléans, 26 novembre 1823.

« Nous avons l'honneur de vous informer que, d'après la proposition faite à l'assemblée générale du consistoire de l'église d'Orléans, le 18 septembre 1823, d'établir une Société des missions évangéliques, auxiliaire de celle de Paris, il a été procédé à la formation d'un Comité provisoire, et que l'organisation de la Société a été définitivement arrêtée le 24 dudit mois. Président, M. E. P. Bridel; vice-prés,, M. Foussez-Herbaudière; trésorier, M. Beck; secrétaire, M. Foussez fils; censeurs MM. Lagarde fils, César Berthel; assesseurs, MM. Lagarde père, pasteur, président du consistoire, Bizot père, Frédéric, Meunier, Leturcq-Foussez, Delaporte, Decors, Franck.

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